Je découvre avec stupéfaction qu'il y a encore pire.
Dans le "fromage analogue" étaient incorporées "quand même" 15% de protéines laitières.
Aujourd'hui, l’addition est terrible…
3 amidons + 1 épaississant + 1 gélifiant = un prix de revient jusqu’à 60 % moins cher que le « fromage analogue » et 200% moins cher qu’une mozza basique au lait de vache = un produit qui n’est pas du fromage mais « rappelle les fromages traditionnels à pâte dure tels que le gouda, le cheddar ou le gruyère ». Dixit Cargill, qui vante là les mérites de sa dernière création : le Lygomme ACH Optimum.
Qui justifie ce lancement par un argument marketing économique qui me laisse pantoise : mais oui, bien sûr, arrêtez d'incorporer une matière première (le "fromage analogue") dont le cours fluctue trop car il contient des protéines laitières ! Au moins, avec la leur, le prix sera stable toute l'année!
Mais vous le dira-t-on lorsque l’on vous proposera une pizza fabriqué avec ? (au passage, je dois vous dire que l’Italie vient de protéger la pizza napolitaine en STG avec un cahier des charges intéressant… comme l’obligation de produits présentant les 3 couleurs italiennes – du rouge (tomate) – du blanc (mozzarella) – du vert (poivrons), le fait de servir immédiatement après cuisson dans un four à bois etc…)
Parlera-t-on alors de pizza « goût fromage » ?? (Cette dénomination m’a toujours faite hurler de rage..
Et puis, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Cargill se dit "le partenaire incontournable pour l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire française". Il est où le partenariat lorsqu'on contribue àmettre à mal la filière laitière ?